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Blog Des mots en noir et blanc | Post | #féministe

Photo du rédacteurCynthia

La jungle de l'emploi 3 : la force d'être soi-même


Il y a quelques semaines, je publiais une vidéo dans laquelle je donnais quelques conseils (certes logiques, mais utiles) pour obtenir des réponses. Aujourd'hui, j'annonce que ma quête s'arrête. Nooon, je n'ai pas abandonné. Ouiiii, j'ai trouvé un job ! Vous voulez savoir comment ça s'est passé ? Allez !


 

Retour sur quelques entretiens ratés

Tout d'abord, j'ai commencé à préparer le terrain pour ma recherche d'emploi : CV, site web, profil Linkedin, sites de recherche d'emploi, appli de networking. La totale.

A la suite de ça, et logiquement, la recherche et les entretiens ont commencé. Et pour certains, vraiment, j'étais à côté de la plaque.


La fois où j'ai voulu un poste même s'il ne me correspondait pas

Dans ce cas-là, la fiche de poste semblait correspondre à mes compétences et mes appétences. Je me rends donc à l'entretien, nous discutons, l'entretien se passe bien, mais les attentes pour ce poste ne me correspondent pas vraiment. Contrairement à ce que laissait entendre la description du poste, la partie éditoriale allait prendre une très grande place. J'ai peu d'expérience dans ce domaine certes, mais surtout le poste n'est pas assez diversifié et ne me correspond pas. Mais je veux un job, NO MATTER WHAT. Je me vends, mais il n'y a pas l'étincelle.

  • Résultat : "on cherche quelqu'un avec plus d'expérience sur la partie éditoriale, rédaction corporate."


La fois où j'ai oublié mon cerveau lors d'un entretien

Ici, c'est le recruteur qui m'a contacté après avoir vu mon profil sur Linkedin. Avant de me rendre à l'entretien, j'essaie quand même de savoir quels sont les besoins du poste. La collaboratrice me répond que le manager me répondra plus précisément lors de l'entretien, mais qu'il y a un besoin. OK.

Seulement voilà, je voulais tellement faire bonne impression que, le jour de l'entretien, je suis restée très généraliste sur mes compétences. Et surtout je sus restée ultra-lisse. Ne connaissant pas les attentes du recruteurs, je suis devenue neutre, sans personnalité, sans passion. Ce que j'aurais dû faire, c'est demander quels étaient les besoins, et ensuite dire à quels besoins je pouvais répondre. Etant donné qu'il n'y avait pas de fiche de poste précise, j'aurais pu la créer !

  • Résultat : "Nous allons mettre à plat nos besoins. Restons en contact"


Arrive un moment où, comme tout le monde, j'en ai eu marre de prendre des portes. Pendant un moment j'ai blâmé les recruteurs : "la fiche de poste était mal renseignée" ou "s'ils savaient ce qu'ils voulaient, aussi..." Vous voyez, quoi. Puis, j'ai refait les entretiens dans ma tête et cela a fait tilt ! Le problème, c'était moi.

  • Dans les 2 cas, le même résultat, mais surtout, la même erreur : j'ai essayé de correspondre à ce que je pensais que le recruteur voulait.



Pourquoi, et comment, j'ai trouvé un emploi

Je me suis remise en question et me suis dit : "Quitte à trouver un job, autant qu'il me convienne. Mais il faut aussi que le recruteur sache qui est en face de lui. Sois toi-même, montre-toi comme tu es." C'est important pour le recruteur de se rendre compte si le candidat peut s'intégrer à son entreprise. Donc pas de tromperie sur la marchandise ! ;)

Alors, attention ! Quand je dis "moi-même", je ne parle pas du "moi privé" qui dit tout ce qui lui passe par la tête et qui jure comme un charretier... Non, non, non. Je parle du "moi public" qui a quand même un minimum de filtre, hein.

Ce que je veux dire en disant être soi-même, c'est rester authentique. Il ne sert à rien de vouloir plaire à tout prix. Donc, j'ai travaillé les points qui me posaient problème.



Travailler sa présentation

C'est une étape à laquelle on n'échappe pas. Au départ, j'ai toujours présenté mon parcours, de façon chronologique, mais c'est tout. Aujourd'hui, je le fais toujours de façon chronologique, mais j'y mets le "pourquoi". Pourquoi ces choix ? Que m'ont-ils m'ont apporté ? Ce qui m'a plu et moins plu. Je parle aussi de mes échecs, car ils ne sont pas signes de faiblesse et font partie de ce que je suis. Je parle de la raison de ces échecs et ce que j'en ai retenu. Je mets aussi l'accent sur les points importants pour le recruteur et ce qu'il recherche.


Bref, je rends le discours plus personnel, parce que le but pour le recruteur, c'est aussi d'apprendre à vous connaître : vos forces, vos faiblesses (ou "axes d'amélioration" comme on dit dans le jargon), ce que vous faites/avez fait pour vous améliorer. Mais surtout, et je le répète, si vous êtes compatibles !


Si vous voulez d'autres conseils, quelques liens pour vous aider à vous présenter :



Posture et communication non verbale

Autre point important, la posture. Il faut penser à se tenir droit ! Si vous êtes avachi sur votre chaise, c'est un mauvais signe envoyé à votre interlocuteur.

Pendant un entretien, la communication non verbale est aussi très importante. C'est pourquoi j'insiste sur l'authenticité, car à moins d'être un excellent menteur, si vous n'êtes pas en accord avec votre discours, votre corps vous trahira : regard fuyant, posture reculée ou en se touchant le visage trop souvent. Si l'on est quelqu'un d'introverti ou très stressé, ces signes peuvent apparaître sans pour autant qu'on soit un menteur. Dans ce cas, il est important de s'entrainer ! Pour ça, vous pouvez demander à vos proches ou vous filmer. C'est un exercice difficile, mais très utile pour voir tous les tics corporels et de langage.



Soigner sa tenue


Soyez vous-même mais soignez-vous.

Pour ma part, je ne vais plus en talons à des entretiens. Je trouve les escarpins canons, mais je ne suis pas forcément à l'aise, surtout si je dois beaucoup marcher. Donc, j'opte souvent pour des baskets (si, si) ou des derbies, ballerines... Bref, des trucs plats !

Alors oui, je viens en baskets (propres), mais je soigne le reste : pantalon, top, blazer... Ce que je veux, du moment que c'est "classe" (selon moi). L'idée de tout ça, c'est aussi que le recruteur comprenne mieux qui se trouve face à lui. Je ne vais pas venir en talon et tailleur à un entretien, si de toute manière le reste de l'année je vais venir en baskets. Ça plait ou ça ne plait pas, mais au moins, on sait à quoi s'en tenir :)

Certains diront qu'il faut s'adapter aux codes vestimentaires de l'entreprise, mais je suis toujours pour la touche personnelle. Et les baskets. (Je vous ai dit que j'aimais les baskets ?)



En conclusion

Un recrutement, qu'on le veuille ou non, c'est de la séduction. Mais étant donné que l'on passe la grande majorité de notre temps avec ses collègues, je trouve qu'il est important d'être soi-même et authentique lors des entretiens. Cela n'empêche qu'il faille les préparer, travailler, s'entrainer.

Faire tout ça n'empêche pas le stress, mais ce point sur moi-même m'a permis d'être plus confiante sur mon expérience, mes compétences et sur ce que je cherchais aussi.


Et le résultat est là, j'ai trouvé un job (que j'ai commencé aujourd'hui) dans une entreprise avec des valeurs qui me parlent et des collègues avec qui je suis moi-même. Le temps me confirmera (ou non) cette première impression. Mais quoi qu'il en soit, l'aventure commence !



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